Le conseiller en économie sociale et familiale accompagne les ménages et individus dans la résolution de leurs problématiques quotidiennes. De la gestion du budget à la prévention santé, ce travailleur social mise sur le conseil et la formation pour aider des bénéficiaires en situation précaire. Maillon essentiel de l'insertion sociale comme professionnelle, le CESF dispose de débouchés variés.
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C'est quoi le métier de conseiller en économie sociale et familiale ?
Le conseiller en économie sociale et familiale, en abrégé CESF, intervient auprès de publics aux prises avec des difficultés du quotidien. Mal-logement, alimentation déséquilibrée, surendettement ou encore chômage de longue durée, ce conseiller prête une oreille attentive à des problèmes de tous ordres. Son action s'étend même à des problématiques de handicap, de protection de l'enfance et de dépendance liée au vieillissement.
Pour aider ses bénéficiaires à surmonter leur situation de précarité ou d'isolement, le CESF agit dans une optique collaborative. Il implique par exemple les usagers dans sa démarche socio-éducative au travers de réunions d'information ou d'ateliers collectifs (alphabétisation, initiation au bricolage, etc.). Cet intervenant en action sociale se met aussi à la disposition des habitants du quartier où il est implanté, organisant des entretiens individuels à domicile ou à son bureau. Afin de mieux coordonner ses initiatives, il coopère étroitement avec tous les acteurs du secteur social (assistant social, conseiller Pôle Emploi, personnel de santé, etc.).
Quel est le salaire d'un conseiller en économie sociale et familiale ?
La rémunération du conseiller en économie sociale et familiale fluctue selon la nature de son employeur. Un intervenant en action sociale travaillant dans le privé peut prétendre à un salaire moyen de 2 300 € bruts mensuels. Fonctionnaire public, ses revenus dépendront avant tout de son grade et son échelon. Le CESF de classe normale peut débuter au salaire minimum, avant de gagner en revenus pour atteindre jusqu'à 2 400 € bruts par mois. À force d'ancienneté, il lui est alors possible de bénéficier d'un avancement. Le CESF de classe supérieure peut ainsi tutoyer les 2 900 € mensuels. Par ailleurs, primes et indemnités sont susceptibles de grossir sa fiche de paie.
Quelles formations suivre pour devenir conseiller en économie sociale et familiale ?
Un bac sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) ou un bac pro services de proximité et vie locale (SPVL) s'avèrent d'excellents tremplins vers le monde du travail social. Baccalauréat en poche, le futur CESF doit alors obtenir un diplôme d'État de conseiller en économie sociale et familiale (DECESF). D'une durée d'un an, cette certification de niveau bac+3 est accessible au terme d'un :
- BTS économie sociale et familiale (ESF)
- diplôme d'État (éducateur spécialisé, éducateur technique spécialisé, assistant de service social, éducateur de jeunes enfants, ingénierie sociale, etc.)
Certaines écoles de commerce proposent des parcours de spécialisation en gestion et finance de niveau bac+3 à bac+5, permettant de briguer des responsabilités supplémentaires une fois en poste. Des formations supérieures donnent aussi la possibilité de viser une montée en grade, à l'instar d'un :
- certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale (CAFERUIS)
- certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'établissement ou de service d'intervention sociale (CAFDES)
Les écoles ESG vous proposent des mastères en gestion et finance vous délivrant toutes les clés pour renforcer vos acquis. Ces cursus professionnalisants intègrent notamment des opportunités de stages de terrain en entreprises partenaires.
Où travaille le conseiller en économie sociale et familiale ?
Le CESF peut prendre ses fonctions dans de multiples structures publiques et privées. Dans le secteur privé, bailleurs sociaux, mutuelles et maisons de retraite se placent au premier rang des recruteurs. Entreprises d'État et services sociaux d'entreprise sollicitent également son expertise. Il peut aussi distiller ses conseils au sein d'organismes HLM, d'établissements hospitaliers, de caisses d'allocations familiales (CAF), d'associations, de centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ou encore de foyers de jeunes travailleurs.
Quelles sont les compétences nécessaires pour être conseiller en économie sociale et familiale ?
Le conseiller en économie sociale et familiale assume de très nombreuses casquettes. À ce titre, il se mue tour à tour en gestionnaire administratif, en pilote de projet et en animateur. Cet intervenant en action sociale déploie donc un savoir-faire transverse en communication, management, économie sociale et même droit. Ses compétences recoupent notamment :
- bagage juridique (code de procédure pénale, droit du travail, etc.)
- gestion administrative (suivi de dossiers administratifs, rédaction de comptes-rendus d'activité, etc.) et budgétaire
- techniques pédagogiques (mise en œuvre d'actions socio-culturelles, animation de groupes de travail, gestion des relations interpersonnelles, etc.)
- maîtrise des outils multimédias
- compétences analytiques (suivi des retombées d'enquêtes sociales, exploitation de données d'activité, etc.)
- etc.
Quelles qualités faut-il pour devenir conseiller en économie sociale et familiale ?
Au carrefour de différents publics, le conseiller en économie sociale et familiale possède de solides qualités relationnelles. Il lui appartient de faire preuve d'écoute active pour mieux appréhender les besoins de ses interlocuteurs et les orienter vers la solution la plus adaptée. En véritable intermédiaire de confiance, le CESF conjugue discrétion et empathie. D'ailleurs, il ne feint pas l'intérêt envers autrui. Pour autant, ce travailleur social doit aussi se blinder afin de ne pas perdre pied face à des situations douloureuses ou des personnes en détresse. Ce métier gratifiant mais éprouvant suppose ainsi autant de stabilité psychologique que d'investissement.
Le CESF vient en aide à des personnes en difficulté. Ce métier enrichissant est accessible aux titulaires d'un DECESF. Au-delà, une poursuite d'études permet d'élargir vos perspectives à des fonctions d'encadrement en cours de carrière.