Fiche métier : contrôleur de gestion sociale

Contrôler les activités, glaner des informations, puis les analyser, voici là les grands axes que poursuit le contrôleur de gestion sociale ou CGS. Statistiques à l'appui, son objectif consiste à aider ses instances dirigeantes à trouver le juste équilibre entre réduction des coûts et efficacité. Aussi connu sous le nom de gestionnaire de données sociales, il se charge notamment de remettre l'humain au cœur des chiffres. Ses fonctions se distinguent donc de son homonyme contrôleur de gestion, qui se concentre uniquement sur la gestion financière.

Ce poste est à mi-chemin entre l'étude statistique et le conseil RH. Le contrôleur de gestion sociale s'attelle principalement à recueillir les données sociales de son entreprise. Il crée des indicateurs relatifs à la masse salariale comme aux effectifs, passant en revue les recrutements, le temps de travail ou encore la fréquence des grèves. Ce gestionnaire mène également des études et enquêtes statistiques portant sur des thématiques aussi variées que l'égalité professionnelle, le turn-over et les coûts des projets RH. Après s'être assuré de la cohérence de ses données, il en extrait une synthèse. C'est sur cette base qu'il déploie son analyse et préconise de nouvelles orientations stratégiques, accompagnées de plans d'action. Tout au long de ses activités, le contrôleur de gestion sociale informe régulièrement sa direction par le biais de reportings. Il se mue parfois même en lanceur d'alerte afin d'anticiper de potentielles dérives (dégradation du climat social, absentéisme accru, etc.). Le CGS mène en parallèle une veille législative et réglementaire, tout en remplissant les obligations légales de son organisme (déclarations sociales, négociation annuelle obligatoire, etc.).

Le poste hautement technique de contrôleur de gestion sociale requiert un niveau bac+5 minimum. Toutefois, les contrôleurs de gestion sociale sont rarement recrutés dès leur sortie d'études. Ainsi, la majorité des employeurs exigent une expérience de trois ans minimum à un poste d'assistant rh ou encore de contrôleur de gestion. Ceci étant, certaines formations diplômantes permettent aux aspirants gestionnaires de données sociales de monter en grade plus rapidement. Grandes écoles d'ingénieurs orientées vers l'étude statistique et écoles de commerce spécialisées offrent notamment des parcours de haut niveau en gestion et finance. Accessibles à l'issue d'une licence ou d'un bachelor, des mastères en gestion, finance ou audit et contrôle de gestion allient enseignement approfondi et immersion professionnelle. Les étudiants peuvent également viser une double compétence en comptabilité en validant un diplôme supérieur de comptabilité et gestion (DSCG).

Pour analyser et optimiser les coûts de sa structure, le contrôleur de gestion sociale possède un solide bagage en comptabilité générale, diagnostic financier, contrôle budgétaire ou encore fiscalité des entreprises. En tant que garant du contrôle de la gestion sociale, il détient également des connaissances transverses en droit du travail, audit organisationnel et gestion de projet. Par ailleurs, la maîtrise de l'anglais des affaires se fait incontournable au sein d'une entreprise d'ampleur internationale. De nombreux outils informatiques lui sont enfin indispensables au quotidien, à l'instar de logiciels de gestion des ressources ERP. Occasionnellement, il peut même être amené à paramétrer des outils SIRH (système d'information des ressources humaines).